SCPI de rendement : attention aux fausses promesses

Face à la chute des rendements des produits d’investissement institutionnels, les SCPI ou sociétés civiles de placement immobilier attirent chaque jour de nouveaux investisseurs. Les arnaques prennent alors de l’ampleur : la vigilance est de mise !

Faux rendement, faux courtier, faux CGP : mise en garde

Les fausses promesses concernent par exemple le rendement du produit, qui est le taux de distribution sur valeur de marché ou TDVM. Cette pratique est généralement adoptée par les faux courtiers et les faux conseillers de gestion de patrimoine qui sont des intermédiaires dans la revente de ces actifs pierre-papier. Ils promettent un rendement élevé qui ne correspond pas à celui réellement généré par l’actif.

Pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un opérateur agréé, fiable et sérieux, l’investisseur devra avant tout rechercher qu’il dispose bien de son statut de Conseiller en investissement financier ou CIF. Il devra ainsi être agréé par l’Autorité des marchés ou AMF qui fixe ses obligations et ses contraintes. Les conditions à respecter pour devenir un CIF agréé sont les suivantes :

* il doit adhérer à une association professionnelle

* il a souscrit une assurance responsabilité civile qui couvre ses activités

* il est immatriculé auprès de l’ORIAS

* il s’acquitte d’une contribution à l’AMF tous les ans

En ce qui concerne le rendement de la SCPI, il est publié par la société de gestion sur la fiche technique du produit ; ce TDVM est annuel. Demandez cependant le rendement sur une période de 5 ans ou 8 ans, toujours auprès de la société de gestion, afin que vous ayez une idée de la performance du produit sur la durée, le TDVM pouvant fluctuer au fil des ans.

Les informations complémentaires sont sur capital.fr.

Pourquoi les SCPI intéressent-elles autant ?

Ce sont avant tout des produits immobiliers clé en main : l’investisseur détient l’immobilier dans son portefeuille sans avoir à se soucier d’aucune contrainte de gestion et de travaux quelconques. L’accès à l’immobilier se fait à un prix se situant sur une fourchette d’une centaine d’euros seulement.

Investir dans des SCPI, c’est aussi avoir le choix de diversifier son portefeuille. Ainsi, l’investisseur peut décider du choix :

  • de ses SCPI : du type fiscal pour réduire son impôt, ou de rendement pour générer plus de revenus locatifs. Les SCPI de valorisation sont aussi une toute autre famille de ces actifs, à intégrer dans son portefeuille pour profiter de gains intéressants à terme, sans toutefois produire des loyers.
  • de l’emplacement du patrimoine : en Île-de-France, dans les autres régions françaises, voire en Europe et à l’international
  • du type de l’immobilier : résidentiel, professionnel (lui-même décliné en différentes typologies dans divers secteurs d’activité), ce qui garantit une excellente mutualisation des risques.

Les SCPI peuvent aussi s’acheter auprès d’un assureur : dans ce cas, il faut que les revenus locatifs se transforment en primes d’assurance-vie. Cette autre forme de souscription est toute aussi intéressante par sa fiscalité et sa liquidité, ainsi que pour le rendement dopé de l’épargne, puisqu’il ne repose plus seulement sur des fonds en euros.

Pour s’assurer du meilleur choix de la SCPI, outre la considération des différents indicateurs, il est déterminant de s’informer sur les qualités, l’expérience et le potentiel de la société de gestion qui, elle-même, est agréée par l’Autorité des marchés. Quant au conseiller en gestion de patrimoine, il fera ressortir la meilleure stratégie d’investissement ajustée à chaque profil d’investisseur.

N’hésitez pas à lire et relire le DIC qui est le document d’informations clefs avant de vous lancer ; il est applicable aux actifs dont la valeur fluctue au fil du temps, concernant la mise en garde sur les risques encourus.

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