Le marché de l'immobilier neuf toujours boosté par le Pinel

Nombreux sont les dispositifs défiscalisants pouvant être montés sur un bien immobilier ; la loi Pinel demeure cependant celle qui intéresse toujours le plus d’investisseurs. Ce dispositif a développé le marché de l’immobilier neuf, ayant également relancé le crédit immobilier et l’économie en général.

De nombreux ménages ont eu recours au prêt, enregistrant une hausse des crédits de près de 30% tous les deux ans. Les banques de leur côté pratiquent des taux bas, ce qui donne généralement lieu à un bon rendement, outre la défiscalisation et la rentabilité locative générée par l’exploitation elle-même. Certains investisseurs ont réalisé un financement de leur bien sans apport personnel.

Par ailleurs, la loi Pinel a connu un succès fulgurant dans les années 2016 à 2018 si bien que presque toutes les zones sont devenues éligibles. Ainsi, les logements situés dans les zones A, A Bis, B1, B2 et C pouvaient profiter du montage en 2018, ce qui a provoqué des controverses. Le but du dispositif est certes d’encourager la construction et la mise en location d’immeubles neufs dans les zones tendues, alors que les zones B1 et C ne sont pas considérées comme tel. Cette large diffusion de la loi Pinel n’a cependant pas manqué de faire sortir de terre plusieurs centaines de logements neufs au cours de l’année 2018. Bien que le zonage n’ait pas été revu, c’est plutôt l’éligibilité des zones qui a été corrigée en 2019, et maintenue en 2020 : ces dernières sont les zones A, A Bis et B1.

C’est à partir de l’année 2016 que la hausse du marché de la pierre, en particulier celle du neuf, a été la plus significative, bien que les tarifs du mètre carré ne cessent d’augmenter. Les villes les plus touchées par cette augmentation des prix sont Paris, Le Havre, Caen, Bordeaux et Toulouse. À l’inverse, on note une relative stagnation des prix dans certaines communes d’Île-de-France, à Clermont-Ferrand, Nice, Montpellier, Tours et Lille.

Notons que la loi Pinel autorise aussi la rénovation complète des biens anciens. Ces biens de seconde main peuvent être des locaux à usage de bureau, réhabilités et remis aux normes en vigueur (RT 2012 et BBC 2005) afin de servir de logement. Explications sur francesoir.fr.

Par ailleurs, le phénomène d’urbanisation impacte directement sur le marché de l’immobilier neuf, boostant les investissements Pinel. De nombreux programmes immobiliers ciblent en effet les nouveaux quartiers, dont la plupart sont des écoquartiers bénéficiant d’un environnement vert et répondant à l’attente des locataires. Cette urbanisation suit la courbe de la croissance démographique. De plus en plus de Français préfèrent aussi s’installer en zone urbaine depuis ces dernières décennies, ce qui augmente la demande en logement décent.

Ci-après une illustration de l’évolution des ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA) de logements neufs sur ces 10 dernières années. En 2010, les réservations en VEFA étaient de 130 881 ; ces chiffres ont ensuite connu une baisse progressive entre 2011 et 2014 où le nombre de ventes enregistrées a chuté à 105 829. Le marché de l’immobilier neuf a repris en 2015 avec le lancement de la loi Pinel : 122 781 logements sont réservés en VEFA. En 2016, le dispositif a commencé à intéresser de plus en plus d’investisseurs : ce chiffre a ainsi connu un bond exceptionnel, avec 146 618 immobiliers neufs vendus. Cette tendance à la hausse a continué à prendre de l’ampleur au cours des trois dernières années.

Qu’en sera-t-il des prochaines années ? Selon l’analyse des observateurs, le marché de l’immobilier neuf continuera à booster si les conditions de la loi Pinel demeurent inchangées. Rappelons que les Français concernés par le paiement de l’impôt sur le revenu sont ceux qui profitent des avantages par rapport à la défiscalisation.

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