Si les Français sont surtout attirés par l’assurance-vie, ils sont encore peu nombreux à s’intéresser aux produits proposant l’épargne à long terme.
C’est pourquoi, un nouveau plan est apparu depuis le 1er octobre 2019 : le Plan d’épargne retraite, qui héberge suivant des conditions revisitées les anciens contrats comme le Madelin, le PERP, le PERCO, le PERE. Ce nouveau plan va-t-il booster la concurrence sur l’épargne retraite ?
L’un des meilleurs produits d’épargne
Le PER peut en effet être considéré comme étant l’un des meilleurs produits d’épargne pour ceux qui souhaitent anticiper l’après 62 ans. Il n’est plus tout à fait ces contrats vétustes aux conditions contraignantes, sans être une assurance-vie.
Le PER a repris les caractéristiques les plus intéressantes de tous ces produits réunis pour en faire un seul et ainsi permettre à la fois de préparer efficacement sa retraite tout en profitant de certaines conditions plus avantageuses.
Notons qu’à ce jour, seulement 230 milliards d’euros d’encours sont enregistrés sur l’ensemble des anciens contrats, contre 1700 milliards d’euros pour l’assurance-vie et 400 milliards d’euros pour les livrets bancaires.
Le ministre de l’économie et des finances table alors sur des encours d’au moins 300 milliards d’euros pour le PER.
Pour mieux comprendre en quoi le PER favorise la concurrence sur le marché des produits d’épargne, réalisons un mini comparatif avec les anciens contrats et l’assurance-vie.
Les inconvénients des anciens contrats revus et corrigés par le PER
Ce sont les conditions de sortie qui constituent les principaux désavantages des anciens PERP, PERCO, Madelin, Article 83. Leurs titulaires ne disposent pas de leur épargne avant l’âge de 60 ans ; aucune option de sortie anticipée sauf uniquement dans certains cas se référant aux aléas de la vie. Ce sont ces conditions qui sont à l’origine de l’hésitation des Français à souscrire pour le long terme.
Par ailleurs, dans le cas du PERP par exemple, la sortie 100% en capital non plus est impossible une fois l’âge du départ à la retraite échu. Seuls les 20% dudit capital peuvent être retirés, tandis que les 80% iront dans la poche des rentes viagères. Si le titulaire souhaite néanmoins acheter sa première résidence principale, le PERP autorise seulement à ce moment-là sa mise à disposition des encours.
Avec le nouveau PER, désormais l’épargnant peut pleinement profiter de son capital au départ à la retraite. Ou encore d’en retirer une partie et de destiner le reste à des versements en rentes viagères. De plus, il n’aura plus besoin d’attendre d’avoir atteint l’âge de son départ à la retraite pour pouvoir acquérir sa résidence principale. Le PER peut ainsi être déverrouillé à n’importe quel moment afin de permettre cet achat immobilier.
Les inconvénients de l’assurance-vie revus et corrigés par le PER
Avec l’assurance-vie, la préparation efficace de la retraite peut ne pas toujours aboutir en raison de la flexibilité des conditions de détention et de sortie. En effet, l’épargnant n’est pas contraint d’attendre une quelconque échéance pour disposer de son capital. Seules les conditions fiscales encouragent la conservation des encours sur une période minimale de 8 ans.
Avec le nouveau PER, comme nous l’avons vu plus haut, cette mise à disposition de l’encours à tout moment est conditionnée par l’achat de la résidence principale. Ce qui fait que le PER est un outil puissant et plus intéressant pour anticiper efficacement sa retraite.
Quant à tous ces contrats susmentionnés, de même que l’assurance-vie, ils pourront être relogés dans le nouveau PER. Avant le 1er octobre pour ces premiers, et jusqu’en 2013 pour l’assurance-vie.
Les spécialistes de l’épargne et de la défiscalisation vous accompagnent sur per.fr. Vous y découvrirez aussi les principales spécificités du plan : composition, fiscalité, avantages.
